Colloque le vendredi 31 janvier 2020 de 9 à 18 heures
(initialement prévu le 6 décembre 2019 mais ajourné à cause des grèves de transports)
à l′Institut catholique de Paris, 74 rue de Vaugirard, Paris VIe

Pour Claudel, Montherlant, Aragon et Colette, Marie Noël est le plus grand poète français de leur époque.

Pour la critique littéraire contemporaine, elle est une poétesse au lyrisme très convenu et naïf, que les poètes de la seconde partie du XXe siècle auraient balayée.

Pour les lecteurs, elle reste « la Fauvette d’Auxerre », dont la poésie fait penser à des comptines et des chansons médiévales, « la Bonne Dame d’Auxerre ».

Pour elle-même, Marie Noël conçut son travail poétique comme une possibilité de guérison et de salut qui peu à peu pourrait la conduire au plus près de Dieu, au risque de la voie étroite de la mystique.

Aujourd’hui, une relecture attentive de son œuvre révèle, au-delà des chansons, des abîmes de solitude et des élans spirituels que Jean de la Croix n’aurait pas reniés.

C’est ainsi, au cœur de sa propre nuit, qu’elle apparaît, rayonnante dans sa simplicité, veilleuse tenace, toujours en quête du Royaume.

Photographie : maison de Marie Noël à Auxerre (Vladstone, Wikimedia)

Inscription gratuite mais obligatoire

Programme

Introduction

9 h 00 : accueil :
Père Doyen Philippe CAPELLE-DUMONT, universitaire, philosophe, président de l’Académie catholique de France ;
S.E.R. Mgr Hervé GIRAUD, archevêque de Sens et Auxerre ;
Alain VIRCONDELET et Nathalie NABERT, codirecteurs du colloque.

Séance présidée par Alain Vircondelet

Le poème comme un chant intérieur

9 h 30 : Colette NYS-MAZURE, poète, écrivain : « Marie Noël, l’emmusiquée ».
10 h 00 : Nathalie NABERT, universitaire (ICP), poète, écrivain : « Une poétique de l’infime ».

Un dialogue inquiet : la correspondance

10 h 30 : Jocelyne SAUVARD, écrivain : « “Si vous voulez que j’ose…”, correspondances, engagement et implications spirituelles et esthétiques ».
11 h 00 : pause.
11 h 15 : Olympia ALBERTI, universitaire (Nice), écrivain : « “J’ai beaucoup entendu chanter mon ancienne âme…” : ses lettres à l’abbé Mugnier ».
11 h 45 : Xavier GALMICHE, universitaire : « Un corpus méconnu : les correspondances ».

L’injonction mystique

12 h 15 : Chrystelle-Claude de BOISSIEU, universitaire : « Lire Marie Noël aujourd’hui ».
12 h 45 : déjeuner libre.

Séance présidée par Nathalie Nabert

L’injonction mystique (suite)

14 h 00 : Gabrielle ALTHEN, universitaire (Paris) : « Dialectiquesde Marie Noël : de l’horreur à l’amour ou les inversions de l’espérance ».
14 h 30 : Sylvie JUSTOME, universitaire (Bordeaux) : « Dieu en “lumière noire” dans l’oeuvre de Marie Noël ».
15 h 00 : P. François MARXER, écrivain, théologien : « Marie Noël : une eschatologie blessée ».
15 h 30 : Alain VIRCONDELET, universitaire (ICP et ISFEC), écrivain : « Marie Noël et Emily Dickinson : une austérité fervente ».

Une figure de sainte ?

16 h 00 : Geneviève BOUCHIAT, poète et théologienne : « “Cette moisson sans héritiers”, une lecture théologique des Chants d’arrière-saison ».
16 h 30 : P. Arnaud MONTOUX, archiprêtre de la cathédrale d’Auxerre : « Marie Rouget et le scandale de Noël : un procès de béatification qui interroge ».
17 h 00 : S.E.R. Mgr Hervé GIRAUD : « Marie Noël à l’épreuve du procès ».
17 h 30 : questions au public.

Clôture

17 h 45 – 18 h 00 :
remerciements du P. Doyen Philippe CAPELLE-DUMONT ;
Alain VIRCONDELET ;
Nathalie NABERT.