25 novembre 2014

(…) Seule la différence permet la relation et marque l’existence d’un autre. Elle est source d’une complémentarité qui suscite l’amitié et l’amour, et rend la société possible. Dénier la complémentarité revient à récuser la relation et le vivre-ensemble. La complémentarité vécue tisse l’incomplétude et la finitude qui fondent la condition humaine ; l’incomplétude est à la croisée des manques qui font le vécu humain de la sexualité et de la mort. Laisser croire que nous pouvons vivre et grandir en étant soustraits à la complémentarité et à l’incomplétude, c’est nourrir l’imposture de la toute-puissance et élever des enfants dans un monde fictif. (…)